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6. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

M. de Lamartine loue beaucoup sa mère ; rien de plus naturel au premier abord ; il semble qu’un père et qu’une mère soient de ces êtres qu’on ne puisse trop louer ou du moins trop aimer. […] Le monde l’a traité d’abord comme l’avait traité sa famille : il avait été l’enfant gâté de sa mère, il le devint de la France et de la jeunesse. […] Selon lui, moyennant une corde lancée d’un toit à l’autre avec une flèche, son père et sa mère correspondaient, et son père put même quelquefois sortir la nuit de sa prison, pour aller passer quelques heures avec sa mère. […] Il semble avoir complètement oublié qu’il est fils, et qu’il s’agit de ses père et mère. […] Si le poète rouvre ses manuscrits de famille, c’est qu’il veut retrouver, revoir, entendre l’âme de sa mère.

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