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711. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Pourtant le lecteur sent déjà circuler dans le Campo Santo un air plus pur, une lumière plus abondante. […] Or, chez lui, la multitude des formes ne sert pas à l’élucidation des idées ; la lumière dont il les environne est une lumière abondante, mais diffuse, qui dévore ou plutôt, qui abolit les contours, qui engloutit toutes les vérités particulières dans une vérité générale, indéterminée, insaisissable. […] Il était facile d’entrevoir, sous ce respect officiel pour les lumières et les espérances de la Constituante, le dédain et presque le mépris. […] Il lui suffit de porter sa pensée sur un sujet quel qu’il soit pour l’éclairer d’une subite lumière, pour en pénétrer toute la profondeur. […] La splendeur souveraine de sa pensée ne permet pas au regard d’apercevoir dans l’espace entier d’autre lumière que la sienne.

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