On sait que, dans les langues antiques, il existait entre les syllabes brèves et les syllabes longues une différence de durée assez régulière pour que la longue fût considérée comme valant toujours deux brèves : c’est sur cette différence de durée parfaitement calculable que fut fondé le vers antique. […] La monotonie serait le seul inconvénient de ce vers, si on voulait l’employer pour un trop long poème. […] Aussi est-il non seulement aussi long, mais fort souvent plus long que le vers classique ; dans le même nombre de pieds, il fait tenir plus d’idées et plus de mots sur lesquels la pensée et la voix puissent s’appesantir. […] La tempête est une sœur des longues batailles... […] Hugo long et salon, vert et hiver, etc. ?