La lettre suivante à Mme de Grammont, qui est de huit jours après, se ressent encore de cette joie, mais elle est plus courte : « Mon cœur, je ne la puis faire plus longue, parce que je vais monter à cheval. » Avec cette lettre, Henri envoyait à la comtesse une copie de celle que la reine Élisabeth avait adressée à Henri III au sujet de son accommodement avec les ligueurs : « Vous y verrez, dit-il, un brave langage et un plaisant style. » Et, en effet, dans cette lettre énergique et d’une âme royale, Élisabeth faisait honte à Henri III de sa lâcheté à se défendre et de sa condescendance à des rebelles : Mon Dieu ! […] Pardonnez mon amour, qui me rend si audacieuse de vous parler si librement… Il vaudrait mieux perdre vingt mille hommes que régner au plaisir des rebelles… Pour l’amour de Dieu, ne dormez plus ce trop long sommeil.