Les préceptes des beaux-arts et de la littérature, un grand nombre de lois, la plupart des opinions philosophiques, ont été transportés successivement de Grèce en Italie. […] Le mépris qu’excitait la démonstration de la peine, faisait une loi de mourir ou d’en triompher. […] Des écoles publiques furent instituées pour étudier l’esprit des lois ; des commentateurs les analysèrent. […] Pour rédiger la loi des douze tables, on envoya des Romains consulter les hommes les plus éclairés de la Grèce ; et cette loi des douze tables, qui traite de la religion, du droit public et particulier, est citée par Cicéron, comme supérieure à tout ce que les philosophes ont jamais écrit sur ce sujet. […] Le plus sublime des poètes, Homère, a existé quatre siècles avant le premier écrivain en prose qui nous soit connu ; Phérécide de Scyros, trois cents ans avant Solon, un siècle avant Lycurgue ; et le premier art de l’imagination, la poésie, avait presque atteint en Grèce le plus haut degré de perfection, avant que l’on eût sur d’autres objets les idées suffisantes pour faire un code de lois et former une société politique.