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1159. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

L’artiste et le poète, comme tels, n’ont qu’une loi, et, comme hommes, ils n’ont qu’un devoir, qui est de se « communiquer ». […] Mais, quand ce ne serait que par l’intermédiaire des prétentions historiques qu’elles affichent, un peu de réalité rentre dans le drame, et le théâtre aspire pour ainsi dire en elles à retrouver sa loi. […] La doctrine évangélique du renoncement à soi-même, si étrange au sens humain, n’est que la promulgation de cette grande loi sociale » [Cf.  […] Que l’on blâme ou qu’on loue, que l’on approuve ou que l’on condamne, ce n’est pas la sentence qui importe ; ce n’est pas même le juge ; les « considérants » sont tout ; et la valeur de ces « considérants », d’où dépend-elle à son tour, sinon de la connaissance que nous avons — ou que nous pouvons avoir — des lois qui gouvernent l’esprit humain ? […]   C’est ce que j’essaierais de montrer, si je le pouvais ; je veux dire si, dans ce Manuel de l’histoire de la littérature française, je n’avais dû m’imposer la loi de n’apprécier personne de vivant.

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