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682. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

I D’après le titre général qu’il a placé au-dessus du titre particulier de son livre sur Gustave III, Léouzon-Leduc a le projet de nous donner une série d’histoires, sans autre lien entre elles que la catastrophe qui les termine. […] … Cela eût aussi mieux rappelé le chapeau de cardinal de l’autre jour sur le Dubois de Capefigue, car Léouzon-Leduc, j’en suis fâché pour son originalité, est un imitateur de Capefigue, en ceci, du moins, qu’il veut faire l’illusion d’une œuvre d’ensemble en plaquant la même étiquette sur plusieurs livres différents. […] Je viens de lire son Gustave III avec toute l’attention que mérite un livre d’histoire, et particulièrement un livre d’histoire sur un homme qui, jusqu’ici, n’a pas été jugé, et sur lequel nulle plume, de celles-là qui fixent la lumière et clarifient la renommée, n’a fait tomber ce jour terrible qui reste une immortalité. […] Mais, enfin, l’Histoire n’est point une commission bien faite qu’on rapporte dans ses bagages… Or, en conscience, et d’après son livre, il me serait impossible de savoir ce que serait comme historien Léouzon-Leduc s’il n’était pas allé à Stockholm. […] Il ne faut pas s’extravaser… Il n’y avait guères sur Gustave III de connu, en France, que de mauvais livres, écrits par de basses plumes du xviiie  siècle, comme le livre de l’abbé Roman, par exemple, les Cours du Nord, romanesques et suspectes ; de Brown, et l’assommant Coxe, traduit comme ils traduisaient l’anglais au xviiie  siècle !

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