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594. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6

Gustave Desnoiresterres a taillé dans les douze volumes de Mercier un livre substantiel et presque compact, comme Jules Janin tailla autrefois un livre concentré dans les longueurs de Clarisse. […] Or, la postérité est restée, à propos du Tableau de Paris, sous l’empire d’un mot cruel prononcé par un esprit séducteur : « C’est un livre — disait Rivarol — pensé dans la rue et écrit sur la borne », comme si la rue n’était pas un théâtre d’observation tout comme un autre, quand il s’agit des mœurs d’une grande ville, et même meilleur qu’un autre, quand il s’agit de ses monuments ! […] Sans exagérer la valeur de Mercier et refaire une réputation posthume à un homme qui de son vivant eut sa part de célébrité, cependant nous croyons que son livre, réduit à des proportions qui le rendent plus clair et plus ferme, et passé, qu’on nous permette le mot ! […] L’idée de ressusciter ce livre était excellente.

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