Caméléons qui prennent toutes les teintes, ayant dans l’esprit ces mouvements charmants du singe que Joubert discerne si bien dans l’esprit de Voltaire, ils sont, en raison de tout cela, de redoutables diplomates, mais, sans caractère comme tous ceux qui font beaucoup de personnages, ils n’ont à eux ni leur élégance, ni leurs mœurs, ni leur littérature, ni leurs vices. […] Eh bien, tous les deux, si nous nous en rapportons à ce que Chopin en publie9, établissent, par leur genre de talent et par leurs œuvres, qu’on n’a pas vu luire en Russie le premier signe d’une littérature ! Bien avant ce moment, on y verra des académies, et même des gens de beaucoup de talent et à leur manière des écrivains, mais cela ne suffit pas pour une littérature.