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642. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

La seule littérature qu’on puisse supporter d’elle, est de la littérature à l’usage des enfants. » « À deux jeunes mariés, qui arrivent déjeuner et s’embrassent encore : “Vous ne pourriez pas descendre de votre chambre tout embrassés ? […] Car il a une énorme ambition, et le désir irrité de devenir le premier de tous, en peinture, en littérature, en musique, en tout. […] Je serais volé, moi qui n’ai fait de la littérature, que dans l’espérance d’une gloire à perpétuité. […] Car incontestablement, c’est la même littérature ; la réalité des choses humaines vue par le côté triste, non lyrique, le côté humain, — et non par le côté poétique, fantastique, polaire, de Gogol, le représentant le plus typique de la littérature russe. […] Vous avez été toujours, Monsieur, un étonnement pour moi, par le bouleversement, que vous avez porté dans la conception que je m’étais faite du normalien, car je dois vous l’avouer, je voyais dans le normalien, un homme tout nourri des beautés et des délicatesses des littératures grecque et latine, et allant dans notre littérature, aux œuvres d’hommes, s’efforçant d’apporter, autant qu’il était en leur pouvoir, des qualités semblables, et tout d’abord une qualité de style, qui, dans toutes les littératures de tous les temps et de tous les pays, a été considérée comme la qualité maîtresse de l’art dramatique.

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