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1360. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

C’est le nom culminant de toute littérature antique ; il résume en lui deux mondes, le monde grec et le monde romain. […] Cicéron écrivait des poèmes, faisait des traités de rhétorique, défendait les causes au barreau, haranguait les citoyens à la tribune, discutait le gouvernement au sénat, percevait les tributs en Sicile, commandait les armées en Syrie, philosophait avec les hommes d’étude, et tenait école de littérature à Tusculum. […] La littérature grecque était alors pour les jeunes Romains ce que la littérature latine a été depuis pour nous : la tradition de l’esprit humain, le modèle de la langue, le grand ancêtre de nos idées. […] Il se sentit appelé par des événements inconnus, et il partit pour Rome, en passant par l’Asie, pour visiter toutes les grandes écoles de littérature et d’éloquence, et pour s’assurer aussi si ces temples fameux, d’où le paganisme avait envoyé ses superstitions et ses fables à Rome, ne contenaient pas le mot caché sur la Divinité, objet suprême de ses études.

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