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620. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Je vais donc lire, je comprendrai davantage après avoir lu cette magnifique théologie naturelle de la science par laquelle l’auteur des choses permet à ses créatures d’élite telles que Newton, Leibniz, les deux Herschel, d’admirer sa puissance et de conjecturer sa sagesse par la perception plus claire de ses magnificences infinies ; le doigt savant de l’enthousiasme va m’approcher de lui, et je dirai, quoique ignorant, l’hosanna de la science, les premiers versets du moins de l’hymne à l’infini. J’achetai les quatre volumes du prophète scientifique de Berlin, et je passai quatre mois de l’été à lire. Je vous dirai plus loin ce que j’éprouvai après avoir lu. […] À cette époque, il ne se levait plus qu’à huit heures et demie du matin, lisait, en faisant un frugal déjeuner, les lettres qu’il avait reçues, et s’occupait de faire les réponses les plus pressantes. […] Vers sept heures du soir, il rentrait au logis où, jusqu’à neuf heures, il passait son temps à lire ou à écrire.

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