Mais lisez maintenant cette immortelle apostrophe, et vous comprendrez sous les paroles ce que les paroles cachaient, comme le poignard d’Aristogiton, sous les derniers replis du cœur du consul ! […] Si vous voulez un modèle de ce style aussi amolli dans la félicité que vigoureux dans l’indignation, lisez ces passages de son allocution au peuple romain à son retour dans sa patrie, après ses biens restitués et sa maison rebâtie aux frais de l’État. […] Ne croirait-on pas lire Montaigne ? […] Lisez : « Appliquez, dit-il, ces mêmes principes à la modération, à la tempérance, qui est la sage mesure des passions et qui les soumet à la raison. […] Je ne lis point cet ouvrage que je n’aie envie de me voir à la fin de mes jours, et cette envie, par tout ce que je viens d’entendre, augmente fort.