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629. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Ces premières lignes, écrites sur la page blanche de la vie, m’apparaissent comme tracées en caractères plus gros, plus espacés, au-dessus des lignes, qui, par la suite, de plus en plus se serrent et s’enchevêtrent. […] D’un doigt impérieux je montrais une ligne du livre, et je disais « lis ». […] Après deux ans de ce régime, j’étais parvenue à jouer une ligne de la polka : Fleur des champs et fleurs des salons, et une ligne et demie de : La Ronde des Porcherons, mais j’avais la musique en horreur ! […] Rien n’y amuse les yeux ; aucun ornement, aucune fantaisie d’art, ni peinture, ni sculpture ; ce ne sont que lignes sèches et rigides. […] Rangés en lignes, en travers de la salle, les plus petits par devant, on attendait le signal.

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