Le comte de Roscommont, dans son poëme sur la manière de traduire, reproche aux traducteurs de notre nation d’être d’ennuyeux & froids paraphrastes ; « un trait, dit-il, une pensée, que nous renfermons dans une ligne, suffiroit à un François pour briller dans des pages entières. » Les circonlocutions & les paraphrases sont des défauts communs à tous les traducteurs. […] L’abbé Desfontaines, en parlant de sa traduction de Virgile, dit qu’il n’y a pas une seule ligne qu’il n’ait travaillée avec autant de soin que Despréaux travailloit ses vers.