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29. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »

Si l’on représente le nombre des espèces d’un genre ou des genres d’une famille par une ligne verticale variable en épaisseur, s’élevant à travers les formations géologiques successives dans lesquelles ce groupe est représenté, il se peut quelquefois que l’extrémité inférieure de cette ligne, au lieu de commencer par une pointe aiguë, semble faussement obtuse et large dès le principe. […] Si, comme nous l’avons vu précédemment, l’on représentait l’apparition et la disparition d’un groupe d’espèces par une ligne verticale d’épaisseur variable, cette ligne tendrait à s’amincir plus graduellement vers son extrémité supérieure, qui indique le mouvement de décadence, qu’à son extrémité inférieure, qui représente l’apparition première du groupe et la multiplication progressive de ses espèces. […] Nous pouvons supposer que les lettres numérotées sont des genres, et que les lignes pointées qui s’en écartent en divergeant sont les espèces de chacun de ces genres. […] Les lignes horizontales peuvent représenter des formations géologiques successives, et toutes les formes au-dessous de la ligne supérieure seront supposées éteintes. […] Une certaine perfection de détail semble avoir remplacé les lignes amples et majestueuses des végétations tropicales modernes ou des flores tertiaires.

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