Êtes-vous prêts à vous reconnaître esclaves, vous, prétendus hommes libres, qui n’avez jamais, depuis quelque temps, sur vos lèvres que le nom glorifié de vos tyrans ? […] Tout ce que vous pouvez faire de Venise, c’est une île libre, c’est une belle ruine hanséatique, retrouvant la richesse dans la liberté, un Hambourg italien avec une auréole de majesté et de souvenir sur ses lagunes. […] C’est qu’aucune nation étrangère, autrichienne, française ou piémontaise, n’a le droit de s’ingérer, les armes à la main, dans les volontés libres du peuple romain, soit pour imposer le gouvernement temporel des papes à ce peuple, soit pour l’abolir. […] N’adoptez pas la forme d’une monarchie unitaire chimérique, qui vous compromet, contre la forme d’une confédération d’États libres, qui vous sauve ! […] Affranchissez-vous, ne vous aliénez pas ; soyez libres, mais soyez vous-mêmes !