Je me bornerai, dans le cas présent, à bien constater le résultat singulier d’une telle éducation libre, personnelle, et sincèrement poussée jusqu’à ses extrêmes conséquences. […] Ces âmes d’hommes de lettres-là font tache dans ce libre xviiie siècle par la bassesse sourde du caractère sous la hauteur des mots et l’orgueil des idées. Le monde de l’art, au contraire, contient les nobles âmes, les aines mélancoliques, les âmes désespérées, les âmes fières et gouailleuses, — comme Watteau, qui échappe aux amitiés des grands et parle de l’hôpital ainsi que d’un refuge ; comme Lemoyne, qui se suicide ; comme Gabriel de Saint-Aubin, qui boude l’officiel, les Académies, et suit son génie dans la rue… Aujourd’hui nous avons changé cela : ce sont les lettres qui ont pris cette libre misanthropie de l’art. » Je le répète, cette page n’est pas juste. […] « Il semble que, dans la création du monde et des choses, le Créateur n’ait, été ni libre ni tout-puissant.