Elle comporte le vers libre dans toute sa logique et toute sa difficulté, laquelle n’est pas minime. Le vers libre, tel que le pratiquent quelques-uns des poètes de ce temps, exige un rythme parfait et rigoureusement adéquat à l’émotion que le poète veut exprimer. […] Vielé-Griffin me semble, à cette heure, l’un des trois poètes qui ont acquis la maîtrise du vers libre, sans même les traditions fontainiennes ou Molièresques, du vers libre moderne et décidément démailloté. […] Car il a toujours soumis ses libres dons d’image, de vie, de rythme et d’émotion, à une pensée souveraine, qui donne une raison à chaque création, chaque élan, chaque mot de sa belle inspiration momentanée. […] Francis Vielé-Griffin ne s’est point seulement — comme tant d’autres — consacré à l’unique conception du vers libre ; l’asservissant à ses besoins, il a de son principe rénovateur fait jaillir une œuvre féconde.