Lafcadio est un être spontané, désintéressé, épris de liberté avant tout, mais impulsif et excentrique. […] Cependant, ces fureurs justifient les écrivains qui, sans avoir jamais fait de politique et sans en avoir aucunement le goût, se défient de toute réaction, comme Flaubert, par simple attachement à la liberté de l’esprit. Ils n’apportent pas d’a priori en ces matières politico-sociales, qui en soi ne sont pas celles qui les passionnent le plus ; ils préfèrent la démocratie, tout bonnement parce que, de l’aveu même de ses adversaires, qui lui en font un grief, ce sont les institutions démocratiques qui garantissent le mieux cette indispensable et vitale liberté. […] En l’espèce, je préfère la République, parce qu’elle est le régime adapté à l’état de haute civilisation où la France me semble parvenue, et celui qui assure le mieux, ou le seul qui assure la liberté de penser. […] Tout ouvrage de l’esprit livré au public relève de la critique, en vertu des lois sur la liberté de la presse.