Ce grand agitateur n’est plus qu’un courtisan effrayé qui se réfugie sous le trône, et qui, balbutiant encore les mots terribles de nation et de liberté, qui sont dans son rôle, a déjà contracté dans son âme toute la petitesse et toute la vanité des pensées de cour. […] Il veut un trône pour appuyer la démocratie, il veut la liberté dans les chambres, et la volonté de la nation, une et irrésistible, dans le gouvernement. […] J’engage mes lecteurs à les lire ; on y verra combien j’ai changé d’impression sur ce faux prophète d’une liberté anarchique, d’une liberté sans limites, d’une égalité impraticable. […] « L’Assemblée constituante, composée d’hommes mûrs, assis dans l’État, classés dans la hiérarchie sociale, n’avait eu que l’ambition des idées de la liberté et de la gloire ; l’Assemblée nouvelle avait celle du bruit, de la fortune et du pouvoir. […] C’était une bourgeoisie triomphante, envieuse, remuante, éloquente, l’aristocratie du talent, voulant conquérir et exploiter à elle seule la liberté, le pouvoir et le peuple.