» Le roi, en effet, à qui cette demande imprévue tire une terrible épine du pied, se hâte de consentir ; il envoie des lettres à don Diègue et à Rodrigue par un messager pour les mander incontinent auprès de lui, et sans faire dire autre chose, sinon que Rodrigue, si Dieu le permet, sera bientôt en haut rang. […] Au vu des lettres, don Diègue change de couleur ; il soupçonne que le roi veut le punir et le faire tuer : « Écoutez-moi, dit-il, mon fils, mettez ici toute votre attention. Je redoute ces lettres, qu’elles ne recèlent quelque trahison. […] Pour s’en assurer, il les fait appeler et les essaye l’un après l’autre ; il les tâte, au pied de la lettre, en serrant de sa rude poigne (tout cassé qu’il est) leurs faibles et tendres mains, jusqu’à les faire crier ; « Assez, seigneur, s’écrient les patients, assez !