/ 2011
388. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

Son texte est pénible à lire d’une manière continue ; il se plaint quelquefois, lui d’humeur si libre, d’avoir à traîner ce « pesant chariot de l’histoire », et le lecteur en porte sa part avec lui. Il semble même accorder volontiers à ceux de ses lecteurs qui ne se plaisent point à un endroit du livre de courir à un autre, et de jouer du pouce comme il dit ; tout cela est vrai, et cependant si l’on chemine avec lui et si l’on s’attache à sa suite, on est dédommagé, on a mieux que des faits originaux et singuliers, on rencontre de belles, d’admirables scènes. […] Pour nous, lecteurs d’aujourd’hui, à qui échappent un bon nombre des termes, des qualifications en usage et des métaphores courantes qu’il emploie, autant vaudrait donner dans une forêt de piques que de nous jeter dans ses récits d’Arques ou de Coutras, si on n’avait pas d’autre narration plus distincte pour en prendre idée.

/ 2011