Un auteur qui écrit sur cette matière, doit marquer avec soin ces différences, au moins par des exemples qui donnent occasion au lecteur de les observer. […] Dix articles faibles qu’on relèvera, contre mille excellents dont on ne dira rien, en imposeront au lecteur. […] L’orateur exercé aperçoit d’un coup d’œil la succession la plus harmonieuse des mots, comme un bon lecteur voit d’un coup d’œil les syllabes qui précèdent et celles qui suivent. […] Le plaisir de l’auditeur ou du lecteur diminuera à mesure que le travail et la peine se feront sentir. […] On ne doit rien dire de ses défauts ; du moins, si on les touche, ce doit être si légèrement, si adroitement, et avec tant de finesse, qu’on les présente à l’auditeur ou au lecteur par un côté favorable.