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716. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Et c’est pourquoi ni le français, ni l’italien, ni quelque autre langue de la même famille ne datent du latin roman. […] « On ne confie rien d’immortel à des langues incertaines et toujours changeantes9. » Sur ces Renaud et sur ces Godefroi, qui ne parlent encore le français et qui ne parlent déjà plus le latin de personne, le pieux Énée garde à tout le moins cette supériorité de parler le latin de Virgile, ou Roland l’italien d’Arioste. […] Prononcerions-nous donc par hasard le latin comme à Rome, ou mettrions-nous sur le grec l’accent des fruitières d’Athènes ? […] Puis, un jour, le drame sortit du sanctuaire, et le latin vulgaire commença d’envahir sur le latin d’Église. […] » Corneille s’était formé à l’école du génie latin, Racine se forma à l’école du génie grec.

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