Qu’on change l’ordre des mots, et qu’on mette comprobavit filii temeritas, il n’y aura plus rien, jam nihil erit. » Voilà, pour le dire en passant, de quoi ne se seraient pas doutés nos latinistes modernes, qui prononcent le latin aussi mal qu’ils le parlent. […] En prononçant des vers latins nous estropions à tout moment la prosodie et la mesure, nous faisons bref ce qui est long, et long ce qui est bref ; nous appuyons sur des voyelles qui devraient disparaître par l’élision, nous scandons enfin les vers à contresens ; cependant nous trouvons dans les vers latins de l’harmonie ; est-ce raison ou préjugé ?