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228. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Il y avoit aussi chez les latins plusieurs mesures ; mais il n’est pas certain que toutes les odes s’y chantassent. […] Je dois présentement parler des auteurs que j’ai eu la hardiesse d’imiter, pour donner une foible idée des odes grecques et latines. […] Il est vrai qu’aujourd’hui peu de gens sont capables de l’étudier dans sa langue ; que ceux même qui le lisent dans la traduction latine, avoüent la plûpart ingénument, qu’ils ne le trouvent pas encore trop intelligible, et que nos plus habiles ecrivains auroient peine à en faire une traduction françoise, exacte et en même tems agréable. […] Horace est le premier, comme il le dit lui-même, qui ait fait entendre aux latins la lyre des grecs ; il pouvoit dire encore qu’il l’avoit perfectionnée ; personne ne lui eût contesté cette gloire. […] Je mets à la suite de mes ouvrages deux odes françoises où l’on me louë, et quelques traductions latines où l’on m’embellit.

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