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333. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Marmier, l’importateur des poésies du Nord dans notre langue, poète lui-même par l’imagination et le sentiment. […] Il ne manque à cet avènement de la langue allemande qu’une chose, l’unité nationale de ces quarante millions d’hommes qui parlent et qui écrivent la langue de Goethe et de Kant. […] L’histoire est le grand révélateur du monde pensant ; les révélations d’idées vont sortir en foule des langues primitives que nous allons lire et écouter dans ces régions de la première civilisation humaine. Ce sera la gloire de l’Allemagne de nous y avoir introduits par sa langue toute pleine des témoignages étymologiques de sa filiation orientale. De cette reconnaissance de l’Occident avec l’Orient par l’Allemagne, un grand prodige s’opérera dans l’univers intellectuel : l’identité des idées retrouvée par l’identité des langues.

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