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1327. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

De là la musique, ce chant sans paroles, qui s’écrit en notes intraduisibles dans aucune langue, et qui dit cependant à l’oreille de l’homme plus de choses, et des choses plus douces et plus fortes, qu’aucune parole articulée n’en peut exprimer. […] Cette cloche présentait sa large gueule et sa lourde langue aux ouvertures du clocher comme pour jeter son cri de douleur aux nuages et se retirer d’horreur, après avoir crié, dans l’ombre des voûtes. […] Ce qu’il y a de plus divin en nous ne s’exprime jamais, car les langues sont des moyennes, selon l’expression des géomètres, et les moyennes ne s’élèvent jamais aux excès des sensations et aux énergies ineffables du cœur humain.

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