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287. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Lebrun les avaient décemment costumés, avaient ennobli leur langage, donné de la mesure et de la vraisemblance à leurs actions et à leurs folies mêmes. […] Les étrangers ne se récrient avec persévérance que contre les trois unités et contre la noblesse constante du langage des héros. […] et peu s’en faut qu’on ne nous demande pour plus de fidélité, que chaque personnage parle sur la scène son langage le plus familier et jusqu’à l’idiome de son pays, bien que pourtant les Grecs, les Romains, les Français s’expriment encore en anglais sur les théâtres de Londres, en allemand sur ceux de Vienne et de Berlin. […] On exige des vers, parce que c’est le langage de la poésie, ou plutôt même celui des passions portées au degré d’enthousiasme que la tragédie suppose, exaltées par les situations critiques et fortes où elle les place, et qui excluent également la platitude et l’emphase.

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