Rousseau, il est vrai, dans une partie de son œuvre théorique, ne méconnaît pas que l’intelligence humaine n’a pu se développer sans le secours du langage et que la perfection du langage suppose l’avancement de la civilisation : aussi place-t-il le véritable bonheur et la véritable majesté de l’homme dans « l’imbécillité » innocente. […] Ce qu’ils cherchent, c’est plutôt ce que Mme de Staël appelle, dans un langage affreux, mais qui éclaire singulièrement notre sujet, « l’ivresse de la nature moralep ». […] La démarche de ses passions, qui parlent toujours le langage de la passion éternelle, est étrange.