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701. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

le roman de Gil Blas une œuvre diablement espagnole, sur le simple vu de quelques résilles et de quelques guitares, et surtout de quelques sandales d’inquisiteur laissées à la porte de la chambre des femmes pour empêcher ces polissons de maris d’entrer. […] Telle fut, vue par en haut, et dégagée, comme un arbre en pleine forêt abattue, de toutes les facultés qui jetaient leur épaisseur sur elle, la supériorité absolue de Raymond Brucker, de ce porte-flamme, qui, comme la flamme ne laisse rien après elle, n’a rien laissé après lui, et, tout entier, s’est évaporé. Il n’a laissé ni œuvre devant les hommes, ni gloire faite par eux, les ingrats ! […] On les calomniait avec rage ; on les accusait de tout ce dont on peut accuser des créatures humaines : ils laissaient dire. […] Le livre vivant, mouvementé, pétillant de feu par toutes ses facettes, de Paul Féval, ne laissera peut-être dans l’opinion que le sillage d’un livre brillant.

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