Deux écrivains du xviie siècle ont laissé à la France, en l’amusant, la délicatesse de ses plaisirs et de son goût. […] J’en ai conservé la saveur que laissent aux doigts des roses séchées retrouvées sur la pierre d’un vieux sépulcre : vers, prose, correspondance, épanchement du cœur, enjouement d’esprit, fines railleries, plaisanteries d’autant plus rieuses qu’elles sont plus inoffensives, voilà le patrimoine héréditaire de cet ancêtre de Voltaire et d’Alfred de Musset. […] Pardon de cette image, mais il ne s’en présente pas d’autre sous ma main pour peindre cet attrait mêlé de répulsion qui me saisit en lisant ces poésies renversées qui placent l’idéal en bas au lieu de le laisser où Dieu l’a placé, dans les hauteurs de l’âme et dans les horizons du ciel. […] La philosophie du plaisir ne laisse dans la bouche que cendre amère, elle ne survit pas à la jeunesse : il faut mourir quand les feuilles tombent, à l’approche de l’hiver, de l’arbre de vie. […] Poésie de la paresse qui ne laisse, en retombant comme une couronne de convive, que des feuilles de roses séchées et foulées aux pieds.