On se demande pourquoi l’amitié a moins de persistance que la haine ; c’est qu’il y a plusieurs manières de renoncer à l’une, et que pour l’autre le danger et la honte sont partout ailleurs que dans le succès. […] Cette passion ne connaît que l’avenir, ne possède que l’espérance ; et si on l’a souvent présentée comme l’une des plus fortes preuves de l’immortalité de l’âme, c’est parce qu’elle semble vouloir régner sur l’infini de l’espace, et l’éternité des temps.