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397. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il lui donne de la bonté ; car s’il ne suffit pas du bon sens pour être bon, du moins le bon sens persuade qu’il n’y a rien de plus raisonnable et de plus judicieux que d’être bon. — Son bon sens lui donne surtout et toujours l’idée de justice ; car la justice n’est pas autre chose que la raison appliquée ; c’est la raison sociale. […] « La plupart des hommes imaginent une justice mêlée de la foi et des œuvres… La justice de foi diffère tellement des œuvres que si l’une est établie, l’autre est renversée… Il faut que celui qui veut obtenir la justice du Christ abandonne la sienne… Tant qu’il nous reste quelque goutte de justice en nos œuvres, nous aurons quelque matière à nous glorifier. » La prétendue justice des œuvres, le prétendu mérite des bonnes actions n’est que cela, de l’orgueil. […] Non seulement la plénitude de justice parfaite, mais la plus petite partie d’icelle surmonte toutes nos facultés. » Alors pourquoi Dieu commande-t-il ? […] Du reste, même à nos yeux humains, si débiles, la justice de cette fatalité-là se fait entrevoir. […] Car ce docteur enflé d’une fausse opinion de la justice légale était aveuglé en la fiance de ses œuvres… C’est donc à bon droit qu’il est renvoyé à, la Loi… La somme est telle : si nous cherchons salut en nos œuvres, il nous faut garder les commandements, lesquels nous instruisent à parfaite justice.

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