Que l’on sût qu’il y avait, à Rome, un grand juge, très éclairé, très sage, très modéré, très conciliateur et pacificateur ; qu’il y avait, sur cette terre, une bonne justice et que cette bonne justice était faite à Rome ; c’était immense pour établir et pour augmenter infiniment l’autorité générale, l’imperium du Saint-Siège. […] Qu’elles aient un peu plus de confiance dans l’esprit de justice et dans l’esprit d’invention de l’Académie. […] Il croit que la justice ne doit pas être opposée à la force, parce que la justice n’est pas autre chose qu’une force qui s’est organisée, ordonnée, et qui a pris une forme régulière. Et, par conséquent, à une nouvelle justice qui se dresse devant l’ancienne, il faut demander : « Quelle est votre force ? » Au fond, dans l’histoire humaine, la plus grande justice fut toujours la plus grande force, en ce sens que quelque chose ressemblant à ce que l’homme a dans l’esprit quand il prononce le mot « justice », n’a jamais été réalisé, organisé et imposé au monde que par une force tellement triomphante qu’elle ne sentait plus le besoin d’être violente, d’être injuste, d’être voleuse, batailleuse et rapace et, du reste, ne permettait à personne de l’être.