Il n’y avait pas de grandes conceptions à juger, de motifs secrets à démêler ; Charles XII était tout entier dans les faits. […] Chacun se donnait franchement pour ce qu’il était, sauf à être blâmé ou approuvé ; c’était au lecteur à juger la force du témoignage de l’historien, et la confiance qu’il lui devait donner. […] Ce n’était pas ainsi qu’on jugeait Louis XIV dans les années qui suivirent sa mort ; on avait été éclairé sur ses torts par les désastres qui en provinrent. […] On peut les juger, les comparer, les discuter. […] Toutefois n’oublions pas qu’il est facile de juger après l’événement.