On a rarement écrit de plus tragiques histoires d’amour que Monsieur de Camors, que Julia de Trécœur, que le Journal d’une femme, que l’Histoire d’une Parisienne. […] Mais, plus tard, — à l’âge où nos habitudes obtiennent de nous tant de concessions, — ce ne fut assurément pas sans tristesse que, pour ne pas s’associer à une politique qui n’était plus la sienne il sortit de cette grande maison du Journal des Débats. […] Vous ne vous attendez pas, messieurs, que je vous raconte, à ce propos, l’histoire du Journal des Débats, et encore moins celle de la presse française depuis plus de cent ans. […] Trois ans entiers, messieurs, — je dis trois ans, — sous l’œil d’Armand Carrel, la besogne de cet helléniste, de ce philologue, de ce philosophe, de ce savant, fut d’extraire les journaux étrangers. […] Quand on le chargea de la « correspondance anglaise » au Journal des Débats, il savait l’anglais, il avait vécu en Angleterre, il avait fait, sous un vrai maître, ses caravanes d’historien ou de diplomate même.