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421. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

Le Journal des Débats, tribune quotidienne du matin, portait tous les jours l’injure à ses ennemis, l’espérance aux factieux, auxquels il promettait un Coriolan, le défi à la royauté de se tenir debout sans l’appui de sa plume. […] « En ouvrant les journaux arrivés hier, j’ai trouvé mon nom à toutes les pages, tantôt pour une chose, tantôt pour une autre. […] « Madame de Chateaubriand m’a dit que les journaux avaient parlé de mes voitures et de ma suite en traversant la Suisse, dont ils concluaient mes richesses ; vous les connaissez mes richesses : c’est vous, et ma suite, votre souvenir ! […] « On me dit », écrit-il de Londres à madame Récamier, « que le Journal des Débats, journal des ministres de l’année, se préparait à m’attaquer ; j’en suis fâché, mais je ne pourrais qu’écraser M.  […] Réveillée de fort bonne heure, et ayant toujours donné beaucoup de temps à la lecture, sa première matinée était consacrée à se faire lire rapidement les journaux, puis les meilleurs parmi les livres nouveaux, enfin à relire ; car peu de femmes ont eu, au même degré, le sentiment vif des beautés de notre littérature et une connaissance plus variée des littératures modernes. » XXX La mort tomba bientôt tête par tête sur ce salon qui paraissait immuable.

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