Ils coulent avec tant de grâce, Qu’on ne sait, malgré ta pâleur, S’ils laissent une amère trace, Si c’est la joie ou la douleur. […] Content de peu et avide de l’infini, il avait une reconnaissance extrême pour ce qu’on lui faisait ou ce qu’on lui voulait de bien ; on aurait dit qu’il avait hâte d’en emporter le souvenir ou d’en respecter l’espérance, et au moindre prétexte commode, au moindre coin propice, saluant sans bruit et la joie dans le cœur, il fuyait : J’esquive doucement et m’en vais à grands pas, La queue en loup qui fuit, et les yeux contre-bas, Le cœur sautant de joie et triste d’apparence…170 A travers cela il avait trouvé, chose rare ! […] tes joies ont été glacées par les baisers du temps, mais tes douleurs ont survécu au temps qu’elles ont étouffé sur leur sein.