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1555. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Dégradés de leur dignité naturelle, modelés par leur éducation subtile, on ne leur verra plus que de mêmes contours, qu’une même empreinte ; et encore celle-ci paraîtra-t-elle confuse et peu marquée : chez eux les pratiques de la religion n’étant plus qu’une froide démarche d’intérêt et de respect humain, cesseront d’avoir ce je ne sais quoi d’auguste et d’attendrissant qu’une sincère croyance donne à l’appareil des cérémonies : chez eux l’absence des mâles vertus fera consister le devoir et la morale en bienséances glacées : la joie même sera sans transports ; et la rigueur de la symétrie et des étiquettes attristera les festins et les plaisirs. […] « Hélénus de sa cour s’avance environné, « Nous reconnaît, nous mène à sa nouvelle Troie, « Et mêle à chaque mot une larme de joie. […] Les Troyens, fatigués d’un long siège, se flattant que les Grecs ont enfin abandonné leurs camps, accourent sur le rivage déserté par leurs ennemis, qu’ils croient embarqués et déjà loin d’eux sur les mers ; ils se livrent à la joie que leur inspire une sécurité nouvelle, lorsque le fourbe Sinon, traîné les fers au mains devant leur roi, fait succéder le sentiment d’une compassion générale aux transports de l’allégresse publique. […] À peine quelques vers sur la triomphante entrée de Henri IV consacrent-ils les heureux effets de sa clémence et de la joie populaire, en ce cours de crimes bien signalés par la philosophique indignation de Voltaire. […] Tout à coup, ému de joie, le vieux Alète embrasse les deux adolescents ; et, pour retracer son grand âge en opposition avec le leur, le même traducteur emploie ce mot ancien : « …………………… Jeune et vaillante race, « D’un service si grand quel sera le loyer ?

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