La jeunesse des diplomates aimait à se grouper autour de lui, à l’écouter, à le prendre pour introducteur et pour guide, à faire écho à ses saillies qu’on se redisait : « Le Congrès ne marche pas, il danse… Le tissu de la politique est tout brodé de fêtes. » On le consultait sur la broderie. […] Un jour qu’il avait reçu un de ces affronts comme la vieillesse la plus aimable n’en saurait éviter lorsqu’elle s’obstine à vouloir être toujours jeune, il lui échappa, à lui si bienveillant, quelques paroles contre la jeunesse : « Mon temps est passé ; mon monde est mort… Mais enfin quel est donc aujourd’hui le mérite de la jeunesse pour que le monde lui prodigue ainsi toutes ses faveurs ?