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470. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. LOUIS DE CARNÉ. Vues sur l’histoire contemporaine. » pp. 262-272

Un grand bon sens, joint à des convictions religieuses très-sincères et à des affections monarchiques très-profondes ; beaucoup d’études, beaucoup de modération, quoique dans la première et fervente jeunesse, une probité pleine de désintéressement et même d’esprit de sacrifice, à un âge et dans des situations facilement accessibles aux vues ambitieuses : tels étaient les mérites et la physionomie bien rare de cette école du Correspondant, qui poursuit encore aujourd’hui ses honorables travaux dans la Revue européenne. […] Elle ne s’adressait pas au gros du siècle, à la masse de la jeunesse et de la population, que des affections et des croyances contraires entraînaient bien au delà ; mais, au sein du parti religieux et royaliste, elle cherchait à convaincre quelques esprits moins immobiles, moins irrémissiblement voués à l’entière tradition du passé, quelques âmes élevées et judicieuses, pures d’ambition, amoureuses de la vérité, et ne désespérant pas de la Providence, même dans des voies un peu nouvelles.

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