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22. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

À trente ans, d’ordinaire, le premier cours naturel de la jeunesse s’affaiblit. […] Il se crée une succession indéfinie d’espérances, d’efforts renaissants et de jeunesses. […] comme il bénirait ce fils dont il a contristé la jeunesse, et verserait sur lui une de ces rares larmes que sa joue sèche avait si vite dévorées !  […] Puis voilà qu’on en est à la fuite des ans ; la jeunesse alors (et c’est toujours avec les expressions dérobées au poëte, avec la plume échappée au cygne, que j’écris de lui), la jeunesse rentre au cœur, et quittant l’écorce, les dehors déjà moins fleuris, elle s’enferme en un sein orageux qu’elle continue de troubler. […] En 1821, M. de Chateaubriand, ambassadeur à Berlin, continue le récit de cette vie de jeunesse.

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