Dans ces Mémoires de Lamartine, il n’y a que le jeune homme vêtu de noir d’Alfred de Musset ; le mystérieux rêveur, qui porte son rêve comme un verre plein, sans le répandre ; enfin, le jeune homme inconnu qui n’a que sa jeunesse : Mais qui sera Virgile un jour ! […] C’est l’histoire la plus simple et la plus unie d’une jeunesse qui ne montre jamais cette prétention de littérature, si exclusive et si tourmentante dans un jeune esprit, quand on l’a. […] Le livre délicieux que Lamartine a écrit sur ses premières années de jeunesse ne sera probablement pas plus apprécié par la critique vulgaire de ces temps que ne le sont les Harmonies. […] Lamartine n’a pas dit à quelle époque de son génie et de sa gloire il a écrit ces souvenirs de sa jeunesse où il n’y a que sa jeunesse, et le livre est tellement et si exclusivement sa jeunesse qu’il est impossible de le deviner. […] Les détails de ce temps de jeunesse, qui va de la vie presque pastorale de l’enfant à la vie militaire du jeune homme, sont de l’intérêt le plus contrasté et le plus attachant.