Un des plus anciens sermons de Bossuet, de ceux qu’il prêcha à Metz dans sa jeunesse, a été signalé par l’abbé Vaillant : c’est le sermon pour le neuvième dimanche après la Pentecôte. […] Toute cette partie est d’une jeunesse, d’une fraîcheur de tendresse et de miséricorde charmante, et qui sent sa première sève. […] J’y vois un signe de jeunesse encore : il a quelque cruauté non pas dans le cœur, mais dans le talent42. […] Comment était-il de sa personne dans sa jeunesse, à l’âge où il prononçait ces discours, déjà si puissants, avec une autorité précoce qui rayonnait d’une inspiration visible et qui s’embellissait, pour ainsi dire, d’un reste de naïveté ? […] Il suffit de considérer le portrait de Bossuet, peint dans sa vieillesse par le célèbre Rigaud, pour se faire une idée de ce qu’il avait dû être dans sa jeunesse.