Jeune, il avait entrevu Mme de Staël ; il avait vu, dans son séjour à Francfort, nos voyageurs philosophes qui allaient à la recherche d’idées à travers l’Allemagne12 ; il lisait tous les livres imprimés ici, et, dans les tout derniers temps de sa vie, il en lut un de M.  […] Il n’avait guère que vingt-cinq ou vingt-six ans et paraissait aussi jeune que ses élèves. […] Jeune, ardent, en ces saisons ferventes de 1845 à 1850, dans cette serre chaude de l’École normale où il avait pour directeurs M.  […] Dubois, averti, était plus indulgent au jeune maître et sentait que, dans le métal nouveau qu’on forgeait, il fallait combiner et mélanger les éléments. […] Je ne m’en étonne pas14, mais je n’en apprécie que mieux l’humeur ouverte et plus sereine, l’inaltérable bienveillance, le travail littéraire tout désintéressé, et presque riant dans ses choix, du jeune réfugié de 1852.