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548. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

— Mais non, ce qu’ici nous nommons la vie est chose si peu digne d’être aimée, et toi, ma mère, tu m’es si aimable que ce serait te payer bien mal que de contraindre ton esprit délivré à reprendre ses fers… La mort de sa mère livra le jeune enfant aux mains des étrangers ; son père, homme estimable, n’eut point pour ce fils délicat et timide les attentions qu’il aurait fallu. […] Les passions ne semblent pas l’avoir fortement agité ; il aima une de ses cousines germaines qui le paya de retour, mais le père de la jeune lille s’opposa au mariage, et Cowper ne paraît pas en avoir beaucoup souffert. […] Un matin, en sortant de l’église, le jeune Unwin, fils d’un ministre du lieu, aimable jeune homme de vingt et un ans, s’était approché de Cowper qui allait se promener mélancoliquement seul sous une rangée d’arbres ; il lui avait fait des prévenances et s’était invité lui-même à prendre le thé avec lui pour l’après midi. […] C’est alors que, passant une grande partie de sa journée au jardin, il eut l’idée d’apprivoiser de jeunes lièvres. […] [NdA] Cette traduction est celle d’une jeune femme enlevée trop tôt à l’affection de sa famille et de ses amis, Mme Langlais, épouse du député au corps législatif et fille de notre célèbre poète, Mme Desbordes-Valmore, de qui elle tenait le don de poésie.

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