Le voisinage du savant Bochart, qui était ministre protestant à Caen, poussa le jeune Huet à s’enfoncer à sa suite dans la littérature grecque et hébraïque. […] À cette époque, d’ailleurs, Huet n’était qu’un homme du monde, le plus savant des jeunes gentilshommes normands, mais pas autre chose. […] Les injures qu’elle reçut de Boileau et de ce jeune monde lui furent, à lui, très sensibles ; il les ressentit en ami et en chevalier. […] Huet, de dix-sept ans plus jeune que Ménage, était aussi plus sérieux, plus étendu d’esprit et d’horizon, et plus vraiment galant homme, c’est-à-dire sans rien de pédant. […] Boileau, à son tour, dans sa vieillesse, dira de La Motte encore jeune : « Quel dommage qu’il se soit encanaillé de ce petit Fontenelle !