Un jeune admirateur de Chénier s’est de bonne heure voué à cette tâche qui suppose une piété toute filiale et qui apporte avec elle bien des délices. […] Et dans la Vie d’abord : il établit très bien qu’André Chénier n’a pas été un inconnu, un jeune poëte ignoré dont il était réservé à notre siècle de découvrir le génie. […] Quand on parla ensuite de lui, dans des notes et notices incomplètes, comme d’un jeune poëte riant, presque blond, idyllique, printanier, l’ami d’Abel, resté sur son mois de mai et donnant de belles espérances, c’était un contresens ou du moins c’était une nuance arriérée et un anachronisme. […] Ce n’était pas un jeune cygne au tendre duvet, et duquel on pouvait dire avec sentimentalité ou plutôt sensiblerie : « Il est si beau de mourir jeune ! […] B. de Fouquières aura l’honneur d’avoir désormais attaché son nom d’une façon inséparable à la destinée d’un jeune dieu.